L’ONU, le manchin moderne, pire que la SDN: Une organisation au service des puissants, impuissante face aux conflits
Lorsque la Société des Nations (SDN) a été dissoute en 1946, c’était principalement en raison de son incapacité à prévenir les crises et les conflits mondiaux. L’Organisation des Nations unies (ONU), censée corriger ces lacunes, s’est révélée être un échec encore plus criant. Non seulement elle échoue dans sa mission première de prévention des conflits, mais elle assiste impuissante aux tragédies qui se multiplient, et parfois même, elle y contribue activement.
L’ONU est devenue une arme aux mains des grandes puissances, un instrument leur permettant d’imposer leur volonté et d’exercer leur hégémonie sur le reste du monde. Son système de droit de veto en est l’illustration parfaite : il permet aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) de bloquer toute résolution qui ne sert pas leurs intérêts, au détriment de la paix et de la justice mondiale. Ainsi, les puissances dominantes se partagent le monde et dictent les règles du jeu en fonction de leurs seuls bénéfices.
Les crises actuelles en sont la preuve la plus flagrante. Le chaos qui règne au Moyen-Orient, l’instabilité en Afrique, les tensions en Asie et en Europe de l’Est sont autant d’exemples de l’inefficacité et de la partialité de l’ONU. Mais le cas le plus édifiant demeure celui de la République démocratique du Congo. Ce pays, en proie à des conflits interminables, souffre sous les yeux d’une communauté internationale qui prétend vouloir instaurer la paix mais qui, en réalité, ferme les yeux sur les ingérences et les pillages orchestrés par les grandes puissances.
L’ONU, à l’instar de la SDN avant elle, s’avère être un « manchin », un appareil vide de sens, une institution qui ne sert plus l’humanité mais qui est instrumentalisée par ceux qui détiennent le pouvoir. Il est temps de se poser la question : l’ONU mérite-t-elle encore d’exister sous cette forme ? Ne faut-il pas imaginer une nouvelle structure véritablement indépendante et impartiale, au service des peuples et non des intérêts de quelques-uns ?
Si la SDN a été dissoute pour inefficacité, que dire alors de l’ONU ? Il est plus que jamais nécessaire de repenser l’architecture institutionnelle mondiale, sous peine de voir l’histoire se répéter, encore et encore, au détriment des peuples qui en subissent les conséquences.
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