L’heure de la responsabilité : la jeunesse céleste doit prendre en main son destin
La récente décision de la Cour d’appel du Bénin, reconnaissant la place centrale de la Constitution bleue et la légitimité du combat du Révérend Pasteur Noël Djossou, est une victoire significative pour l’Église du Christianisme Céleste (ECC). Ce jugement réaffirme non seulement l’importance de Houngo Godrokpa comme lieu fondateur, mais consacre aussi des années de lutte pour la préservation des valeurs originelles prônées par le Révérend Pasteur Samuel Biléou Oschoffa. Pourtant, cette bataille ne fait que commencer. Si le Révérend Djossou a tenu bon face aux obstacles, il est désormais impératif que la jeunesse céleste prenne ses responsabilités et assume sa part de combat.
En effet, depuis 2011, le Révérend Djossou s’est engagé dans un combat difficile, porté par une vision claire : rétablir les fondements de l’ECC en revenant aux principes de la Constitution bleue. Malgré l’opposition farouche des dirigeants du Saint-Siège, malgré les interdictions et les contestations, il a tenu tête. Depuis toujours, il a mobilisé des fidèles pour les pèlerinages à Houngo Godrokpa. Même si en 2023, le pèlerinage a été interdit, ce n'était que partie remise, car Dieu a manifesté sa gloire en faisant triompher le droit et la justice en faveur du Révérend. L'édition de 2024 fut une réussite parfaite, avec la présence effective du Révérend qu'on disait personna non grata au Bénin. Malgré les menaces, l'homme était là et la peur a changé de camp.
Aujourd’hui, grâce à sa ténacité, il a obtenu une reconnaissance légale de son combat. Il est le gardien du numéro 2252, sous lequel l’ECC de Papa Oschoffa est officiellement enregistrée. Mais cette reconnaissance ne suffira pas à faire triompher la vérité si elle ne s’accompagne pas d’un engagement massif et structuré de la jeunesse céleste.
L’histoire récente de l’ECC est marquée par une multiplication des querelles de leadership et des luttes intestines qui affaiblissent l’institution. La destitution de Papa Édiémou en Côte d’Ivoire en est un exemple frappant. Au lieu de s’attacher aux valeurs fondatrices de l’Église, certains dirigeants privilégient des stratégies opaques, alimentant la fragmentation de la communauté. Pendant ce temps, la jeunesse céleste reste, pour la plupart, spectatrice.
Or, l’engagement de la jeunesse est primordial. Elle ne peut plus se contenter de dénoncer dans l’ombre ou de commenter sur les réseaux sociaux. Elle doit prendre conscience de sa force et de son rôle dans la reconstruction de l’Église. Comme l’a montré l’histoire, ce sont les jeunes qui ont souvent déclenché les transformations décisives. Aujourd’hui, c’est à la nouvelle génération d’écrire son propre chapitre.
Mais le combat pour la restauration de l’ECC ne peut être un acte individuel ou spontané. Il doit être structuré en plusieurs niveaux d’action :
- Niveau spirituel : Rassembler la jeunesse céleste autour des valeurs originelles de l’Église, organiser des prières, des pèlerinages et des rencontres spirituelles pour maintenir la flamme de la foi.
- Niveau organisationnel : Créer des structures jeunes au sein de l’ECC pour fédérer les énergies et assurer une continuité dans la lutte pour la réforme.
- Niveau communicationnel : Utiliser les médias et les réseaux sociaux pour sensibiliser, dénoncer les dérives et mobiliser un maximum de fidèles.
- Niveau juridique et institutionnel : Soutenir les démarches entamées par le Révérend Djossou, interpeller les autorités et agir dans le cadre légal pour garantir la légitimité des revendications.
Ce n'est qu'en suivant une feuille de route bien définie que les jeunes pourront se faire entendre et comprendre. L’heure n’est plus aux lamentations ni à l’attentisme. Si la jeunesse céleste ne prend pas les choses en main aujourd’hui, demain sera peut-être trop tard. L’ECC, au lieu d’être une communauté unie et spirituellement forte, risque de se désintégrer en une multitude de factions aux intérêts divergents.
In fine, accompagner le Révérend Djossou dans son combat, c’est garantir l’avenir de l’Église. C’est assurer que les générations futures héritent d’une ECC fidèle à son essence et à sa mission divine. Il est donc impératif que la jeunesse se lève, s’organise et agisse pour que la vérité triomphe.
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