Église du Christianisme Céleste : Entre divisions et réveil de la jeunesse
L’Église du Christianisme Céleste (ECC) traverse une période de turbulence sans précédent. La gestion chaotique de la paroisse mère a ouvert la porte à une prolifération de branches dissidentes, chacune revendiquant la légitimité du flambeau spirituel. La plus récente et la plus en vue d’entre elles est le Diocèse de la Constitution Bleue, dirigé par le Révérend Djossou. Contrairement aux autres mouvances, cette nouvelle branche se démarque par sa volonté de restaurer les valeurs cardinales et les principes fondateurs de l’église, tout en prônant l’unité.
Le Révérend Djossou ne s’impose pas en figure autoproclamée de l’ECC. Son discours est clair : il est prêt à abandonner sa soutane de Révérend si cela permet d’aboutir à une véritable réconciliation. Une posture rare dans un paysage religieux où les querelles de leadership prennent souvent le pas sur la quête spirituelle. Face à cette dynamique, la paroisse mère, loin de chercher l’apaisement, a tenté par tous les moyens d’étouffer cette vague bleue. En vain.
Mais au-delà des luttes d’influence entre dirigeants, une question se pose : quelle est la responsabilité de la jeunesse céleste dans ce chaos ?
Il y a quelques jours, un nouvel épisode a encore ravivé les tensions. En Côte d’Ivoire, la paroisse mère a destitué Papa Édiémou de son poste de Chef Diocésain, lui préférant à un autre qui aurait eu, selon les rumeurs, son poste grâce à une enveloppe financière. Problème : Papa Édiémou reste pourtant en poste en tant que deuxième vice-président mondial de l’ECC. Une aberration qui a immédiatement fait réagir la jeunesse céleste ivoirienne, laquelle s’est levée pour dire non à ce passage en force.
Cet épisode rappelle étrangement un autre moment clé de l’histoire de l’ECC : la révolte menée par un certain... Papa Zannou. À l’époque jeune et fougueux, il s’était dressé contre des décisions jugées injustes, contribuant ainsi à l’échec des négociations visant à réconcilier le Bénin et le Nigeria après la disparition du fondateur, Papa Oschoffa. Une révolte grâce à laquelle ce dernier à gravir les échelons jusqu’à devenir trésorier de l’ECC et figure influente... au sein même de cette paroisse mère qu’il avait combattue jadis.
Ironie du sort, Papa Zannou, le révolté d’hier, est devenu l’un des artisans du statu quo qu’il dénonçait autrefois. Aujourd’hui, la jeunesse céleste doit lui envoyer un message clair : Nous avons compris la leçon. Une manière à peine voilée de lui signifier qu’il est peut-être temps qu’il soit, à son tour, déchargé.
Plus que jamais, il revient à cette jeunesse de prendre ses responsabilités. Si elle ne se lève pas aujourd’hui, quand le fera-t-elle ? Chaque jour qui passe, les divisions s’amplifient et l’église se fragmente un peu plus, donnant naissance à des branches aux pratiques parfois déroutantes. L’image de l’ECC en souffre, sa crédibilité s’érode.
L’heure n’est plus aux lamentations mais à l’action. La jeunesse doit se lever, non pour ajouter une nouvelle branche à la forêt céleste déjà touffue, mais pour exiger que l’ordre revienne, que la vérité triomphe, et que l’église retrouve son unité.
Trop, c’est trop.
Alexandre ATACHI
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