Le factuel

Le sixième jour du procès de Olivier Boko et Oswald Homéky s’ouvre sur une scène digne d’un drame politique. Dès les premières heures de ce procès, les avocats de la défense ont choisi de se retirer, invoquant des irrégularités notoires : une cour composée de trois juges au lieu de cinq, une présidente proche du chef de l’État. Pendant que leurs co-accusés ont décidé de déposer, eux, refusent de parler, estimant que à la CRIET, "la messe est dite d’avance" Homéky, dans une phrase aussi lourde de sens que de regrets, lâche : "Au Bénin, chacun connaît la vérité dans son coeur, mais chacun se tait et joue le rôle qu'on leur demande de jouer". Alors, Monsieur Homéky, la question se pose : est-ce après votre départ du gouvernement que vous avez réalisé cette réalité ? Ou bien était-ce déjà ainsi lorsque vous en faisiez partie, confortablement installé du côté des puissants ? Ironie cruelle du sort, ils se retrouvent aujourd’hui broyés par le mécanisme qu’ils ont cont...

Depuis des siècles, le Tofâ incarne l’une des traditions divinatoires les plus respectées du Bénin. Lié au Vodun, il est censé éclairer l’avenir et fournir des orientations spirituelles et sociales pour l’année qu’il concerne. Mais en 2025, l’interprétation du signe "FU YEKU", révélée lors des Vodun Days à Ouidah, a donné lieu à un débat national en raison des propos controversés du Pr. David Koffi Aza. Ce dernier, reliant le Tofâ à une potentielle prolongation du pouvoir présidentiel, a jeté le trouble sur les véritables enseignements de cette cérémonie sacrée.   À y regarder de plus près, une analyse plus nuancée du Tofâ 2025 aurait pu éviter cette polémique inutile, tout en préservant l’intégrité de la tradition et son rôle apolitique.   L’une des premières erreurs dans l’interprétation de Koffi Aza réside dans une extrapolation temporelle. Par essence, le Tofâ est une boussole destinée à guider les pas des individus et de la collectivité sur une période déterminé...

La diplomatie, cet art subtil de la gestion des relations internationales, repose sur des fondamentaux intangibles : respect, écoute, et compréhension mutuelle. Pourtant, à travers certaines déclarations récentes, la France semble encore enfermée dans une vision paternaliste de ses relations avec l’Afrique, incapable de s’adapter à un monde en mutation. Les propos d’Emmanuel Macron sur le manque de reconnaissance des dirigeants africains pour l’intervention française au Sahel démontrent cette posture surannée, tout comme le célèbre discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007, où il affirmait que "l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire".   Ces déclarations, bien que séparées par des années et des contextes différents, traduisent une même logique : celle d’un regard condescendant posé sur l’Afrique, comme si le continent devait encore des comptes à son ancienne puissance coloniale. Pourtant, cette époque est révolue. Les Africains, et leurs dirigeants en particu...

  Alors que la présidentielle de 2026 s'approche à grands pas, le paysage politique béninois semble étrangement silencieux. Les partis politiques, d’ordinaire prompts à afficher leurs ambitions, se montrent prudents, sans dévoiler de prétendants officiels. Mais dans ce contexte d'attente, une figure se distingue par ses actions et son engagement, sans déclarations tapageuses ni annonces officielles.   Cet acteur, reconnu pour son intelligence stratégique et son charisme naturel, a choisi une approche différente. Il mise sur l'impact concret et durable de ses initiatives pour se rapprocher des populations. À travers sa fondation, il mène des actions significatives qui témoignent de sa vision pour un Bénin plus prospère et équitable. En investissant dans des projets communautaires et sociaux, il incarne l’exemple d’un leadership basé sur le service et l’écoute des besoins réels des citoyens.   Son engagement dépasse les simples apparences : la construction d’école...

La culture constitue l’âme d’un peuple, ce qui lui reste lorsqu’il a tout perdu. Dans le concert des nations, chaque peuple se présente avec son identité culturelle, sa richesse immatérielle. Le Bénin, berceau du vodoun, se distingue par une culture unique et universelle qui mérite d’être mise en lumière. C’est sous la présidence de Nicéphore Soglo que le 10 janvier a été institué comme la Journée nationale du vodoun, marquant un premier pas vers la reconnaissance officielle de cette partie essentielle de l’identité béninoise. Toutefois, pendant longtemps, cette fête est restée confinée à une célébration locale. C’était sans compter sur l’audace visionnaire du président Patrice Talon qui a su transformer cet événement en un véritable carrefour culturel et touristique international. Sous le nom de "Vodoun Days", la fête du vodoun a été réinventée. Le président Talon a initié une réforme majeure qui étend la célébration sur deux jours, accueillant des artistes de renommée inter...